Il était une fois...                            
           dans une petite vallée du sud de l'Aisne...

 
 
La première guerre mondiale
 
Août 1914, la mobilisation générale

Quarante-et-un Villemontoiriens furent mobilisés pendant ce conflit. Dix-huit n'en revinrent pas.

La guerre de position

Après une courte occupation par les Allemands en 1914, Villemontoire, comme tous les villages situés à proximité du front, fut surtout  un village d'accueil pour les troupes au repos.

Mais, en 1916, les villemontoiriens furent les tristes témoins d'un accident endeuillant le monde de l'aviation militaire de l'époque.

 

Le commandant  Jean-Baptiste-Marie-Charles Baron de Tricornot Marquis de Rose, dit Charles Tricornot de Rose, créateur de l’aviation de chasse, trouva la mort le 11 mai 1916 dans le crash de son avion En tournée d'inspection sur le terrain de Villemontoire près de Soissons, il décolla dans son Nieuport 13 mètres afin de faire une démonstration de vol au général Grosetti. Aviateur de la vieille école, Rose ayant atteint 50 mètres, s'apprêta à virer sur l'aile, il coupa le moteur pour virer, les spectateurs présents s'attendaient à entendre le moteur reprendre, mais celui-ci refusa de repartir. L'avion livré à lui-même s'écrasa aussitôt.

 

Le commandant Charles Tricornot de Rose

"Le commandant Charles de Rose est mort au moment où ses idées, enfin admises par tous, l’avaient fait reconnaître à sa juste valeur. Grâce au rétablissement de la situation à Verdun, il avait apporté la preuve du caractère incontournable de l’aviation de chasse. Sa mort prématurée ne lui a pas permis de développer davantage ses idées en matière d’aviation de chasse ni de laisser beaucoup de traces écrites de ses réalisations. Autant qu’un théoricien, Charles de Rose a été un homme de terrain dont l’action persévérante et décisive a permis la création de l’aviation de chasse. D’autres après lui reprendront le flambeau et développeront, avec d’ailleurs beaucoup de justesse et de succès, les idées qu’il était parvenu à imposer." Il est celui qui, le premier de tous, reçut le brevet d’aviation militaire qu’il obtint le 7 février 1911. Sa personnalité hors du commun a fait l'objet de plusieurs livres. Il est enterré dans le cimetière de Jonchery-sur-Vesle où l’on voit encore aujourd'hui sa tombe, ornée de trois roses grenat.



J'ai pu tenir entre mes mains un bel ouvrage
Qui, tout en vers, lui rend hommage.



Contactez-moi s'il vous interesse, je l'ai numérisé... 

 

1918: reprise de la guerre de mouvement, 2nde bataille de la Marne

Le destin du village bascula le 27 mai 1918 lors de la rupture du front et de l'avancée des troupes allemandes aux portes de Paris.

Sa géographie naturelle et ses carrières et creuttes en firent le bastion improvisé des soldats ennemis dès la rupture du front au Chemin des Dames.  Des combats acharnés y eurent lieu en 1918, lors de l'offensive du Général Mangin, et Villemontoire fut libéré grâce au courage du 67ème régiment d'infanterie, après des combats acharnés.


Le village reçut la croix de guerre avec palme et fut cité  à l'ordre de l'armée:

"Courageuse cité, en partie détruite, dont la population a toujours montré, sous les bombardements, la plus ferme constance et le plus ardent patriotisme.

La reconstruction

La fin de la guerre annonça le début de la reconstruction pour l'ensemble du village. Elle fut confiée, pour de nombreux bâtiments (église, mairie, fermes, maisons), à l'architecte Gaston Ernest dont les plans  (d'avant et après-guerre) sont consultables à la cité de l'architecture à Paris.
La nouvelle cloche de l'église fut offerte par la ville de Fontainebleau, marraine de Villemontoire ( dont l'un des conseillers municipaux n'était autre que le beau-père du Commandant de Rose).

Trois sites de commémoration nous permettent aujourd'hui encore de ne pas oublier...
statistiques



Créer un site
Créer un site